Nuisible : que prend en charge l’assurance habitation ?

Les souris, guêpes ou encore punaises de lit peuvent rapidement faire de la vie quotidienne un cauchemar. Ces nuisibles, parmi tant d’autres, élisent domicile dans les maisons et peuvent dégrader le bâti, voire éventuellement s’attaquer aux personnes. En plus des dégâts matériels, des coûts importants peuvent être nécessaires pour venir à bout de l’espèce nuisible qui a élu domicile chez vous. 

Dans ce contexte, on comprend que chacun veuille se prémunir d’un tel préjudice. Beaucoup s’interrogent sur la protection qu’offre leur assurance habitation contre les dégâts occasionnés par un nuisible. L’occasion pour nous de faire le point sur les espèces de nuisibles, leur prise en charge par l’assurance, et les bons réflexes à avoir si vous découvrez un nuisible chez vous.

Les différents types de nuisible dans les habitations : les connaître pour s’en prémunir

Avant de parler du traitement des nuisibles, il est essentiel de les différencier. Repérer la présence d’un nuisible très en amont permet en effet de limiter grandement les dégâts qu’il peut causer, et rend en outre son élimination beaucoup plus simple, et donc moins coûteuse.

Voici les espèces les plus courantes dans l’habitat.

  • La souris : active à toutes les saisons, se reproduisant très vite, vivant dans les cavités et grignotant tout ce qui passe à sa portée, la souris pose rapidement un problème d’hygiène et de dégradation du bâti.
  • Le rat : comme la souris, le rat s’installe dans les cavités, les murs creux et les greniers. Son grignotage permanent, en particulier des câbles électriques, en fait une des causes des incendies domestiques. En outre, ses déjections peuvent répandre des bactéries chez vous.
  • Les cafards : insectes au taux de reproduction très important, très discrets, les cafards ou blattes élisent domicile dans les logements chauds et humides, en général à la cuisine ou la salle de bains. Véritable nuisance, ils s’attaquent en particulier aux provisions et créent un sentiment d’inconfort pour les habitants, renforcé par le fait que ces insectes sont vecteurs de maladies.
  • Les guêpes et frelons : outre le danger de leurs piqûres pour l’humain, ces insectes hyménoptères élisent souvent domicile dans les greniers ou les pièces inoccupées du domicile. Leurs colonies peuvent atteindre 20000 individus et davantage, et il est donc vital d’agir vite pour s’en débarrasser. Ils s’attaquent notamment aux structures en bois et aux charpentes. L’intervention d’un professionnel est recommandée pour éviter tout risque aux personnes.
  • Les punaises de lit, enfin, sont le nuisible qui croît aujourd’hui de manière exponentielle en France. Minuscules et presque impossibles à éliminer sans l’aide d’un professionnel, ces insectes se nourrissent de sang humain et dégradent les surfaces et interstices où ils vivent, ce qui permet en général de détecter leur présence. Au-delà de l’aspect matériel, ils ont un impact psychologique important sur ceux qui en subissent la présence. L’intervention de désinfection, souvent coûteuse, doit parfois s’appliquer à toute une copropriété, et il faut donc agir vite. Pour en savoir plus sur les traitements contre ce nuisible, sachez que vous pouvez consulter ProtectHome, qui dispose d’une large gamme de traitements.

Nuisible : le rôle éventuel de votre assurance habitation

Les coûts de traitement des différents nuisibles peuvent être importants, comptez par exemple entre 150 et 300€ pour l’élimination professionnelle des punaises de lit. Par ailleurs, devant les dégradations importantes que commettent les nuisibles dans nos intérieurs, il est tentant de chercher à se protéger en amont contre ces menaces. Voici un point sur la question.

En général, l’assurance habitation ne couvre pas les coûts relatifs aux nuisibles

Sachez que pratiquement aucun contrat d’assurance habitation (aussi appelée MRH), ne couvre par défaut les dégradations liées aux nuisibles ou le coût de leur élimination. En effet, le rôle d’une assurance MRH est avant tout de couvrir le logement pour les dégâts éventuellement subis, voire en prime de couvrir les biens mobiliers que le logement contient. Ces dégâts sont généralement limités contractuellement aux incendies, dégâts des eaux, cambriolages… qui sont les dégâts les plus courants pour le logement et ont une cause identifiable. 

Une majorité de contrats MRH protège le logement à minima, ce qui signifie un moindre coût, mais aussi une moindre protection. Pour les dégâts occasionnés par les nuisibles, comme par exemple des câbles rongés, les assureurs plaident en général le défaut d’entretien du logement, qui n’occasionne pas de remboursement. N’étant pas définie comme  une cause identifiable (par exemple, un incendie) l’infestation se règle donc en général à vos frais. Elle n’est pas prévue dans le contrat et n’entre donc pas dans les dégâts pouvant être couverts par votre contrat d’assurance.

Pensez aux clauses spéciales pour votre contrat d’assurance

Si toutefois vous désirez vous couvrir contre ces risques, sachez qu’il est possible de souscrire à des clauses supplémentaires, moyennant un surcoût. N’hésitez pas à poser la question à votre agent d’assurance, et à mettre en concurrence les assureurs pour obtenir le meilleur prix.

En effet, et généralement, il faut avoir souscrit une extension de garantie ou une option supplémentaire pour être indemnisé des dégâts causés par les nuisibles ou des coûts liés à leur élimination. Rares sont les assureurs qui proposent même ces options, alors n’hésitez pas à vous renseigner en amont et à poser la question préalablement à la signature de votre contrat MRH.

Dans les faits, la prolifération récente de divers types de nuisibles, en particulier les frelons asiatiques, les rats et les punaises de lit, rend peu attractive la couverture nuisible pour une compagnie d’assurance, car les cas de remboursement seraient probablement  amenés à se multiplier chaque année. Un tel contrat d’assurance, prenant ce risque en compte, serait donc cher pour les particuliers.

Privilégiez donc en priorité la prise en main rapide de tout problème de nuisible dans l’habitat, cela vous économisera des surcoûts et beaucoup de difficultés.

Infestation : à qui revient le coût de traitement ?

Dans un contexte où les coûts de traitement d’une infestation de nuisible au domicile risquent fort d’être à vos frais, il convient de poser la question du statut de locataire. En effet, qui du propriétaire ou du locataire doit payer la facture ? 

Propriétaire ou locataire : à qui est adressée la facture de l’élimination des nuisibles ?

Quel que soit le nuisible auquel vous faites face, les coûts sont importants. Comptez ainsi entre 90 et 150 euros pour l’élimination d’un simple nid de guêpes. Si vous êtes propriétaire de votre habitat, la question est facile à trancher : tous les coûts sont à votre charge, sauf si vous avez une extension de garantie à votre assurance MRH, telle qu’évoquée précédemment.

Si vous êtes locataire, les coûts seront répartis entre vous et le propriétaire des lieux, à lui le coût de la main d’œuvre, et à vous le coût des produits employésyés (insecticides, fumigènes…) par le professionnel. Vous pourrez essayer de faire jouer votre assurance habitation mais il est très peu probable que vous soyez indemnisé. Un propriétaire peut cependant se décharger de sa responsabilité s’il peut prouver que le locataire est responsable de l’insalubrité du logement.

Notez bien que, propriétaire ou locataire, des aides locales ou régionales existent, et peuvent alléger la note de l’élimination des nuisibles.

Que faire si les nuisibles sont présents avant la signature du bail ?

Dans la mesure où le propriétaire est tenu de fournir un logement décent et salubre à son locataire, l’intégralité des coûts lui revient, en vertu de la loi du 6 Juillet 1989. Dans les faits, vous serez généralement amené à régler la note vous-même, puis à vous faire rembourser par le propriétaire. Pensez à lui adresser un courrier recommandé avec accusé de réception, et à le prévenir préalablement à toute intervention.

Vous devrez prouver que le nid était présent avant la remise des clés, assurez-vous donc de déclarer ce problème au plus tôt.

Animaux nuisibles : Le cas de la copropriété

Au sein d’une copropriété, les coûts peuvent être partagés si l’infestation est généralisée et s’étend aux parties communes. Un copropriétaire constatant la présence de nuisibles doit alerter le syndic de l’immeuble. Des professionnels évalueront alors l’étendue de l’infestation. 

Encore une fois, alerter le plus vite possible sur la présence de nuisibles est le meilleur moyen de diminuer les coûts et les complications futures. Dans le cas d’un propriétaire en copropriété, éliminer les nuisibles est aussi une manière d’assurer la valeur de son patrimoine immobilier. En effet, un bien dans un immeuble infesté risque de se dévaluer et de moins bien se louer ou se vendre.

Conclusion : face aux nuisibles, adoptez des gestes de prévention et agissez au plus tôt

Sachez qu’il existe de nombreuses ressources officielles en ligne pour savoir comment agir au mieux contre un nuisible spécifique. En évitant les mauvais gestes, vous gagnerez plus facilement la partie contre ces animaux non désirés dans votre intérieur. En agissant vite, vous limiterez grandement l’infestation et économiserez à la fois du temps et de l’argent. Pour ce qui est de l’assurance, nous avons vu qu’elle prenait rarement en charge les coûts relatifs aux nuisibles, mais renseignez-vous cependant auprès de votre assureur si vous êtes intéressé par une extension de garantie.