Derrière le terme « épaviste » se cache le spécialiste du traitement et du débarras des véhicules hors d’usage (VHU). Ces derniers sont environ plus d’un million à être pris en charge chaque année en France par des professionnels d’une filière très réglementée. Les raisons de confier son véhicule usagé à un spécialiste sont multiples et pour bien les comprendre il faut aussi connaître quelles sont les spécificités de cette profession.
Epaviste : un métier hautement spécialisé
Un véhicule automobile contient une quantité incroyable de produits toxiques (batterie, huile, essence …) et d’éléments polluants qu’il n’est pas possible de faire disparaître autrement qu’en faisant appel à un professionnel.
Afin d’éviter que n’importe qui s’improvise gestionnaire d’épave, l’Union Européenne s’est dotée d’une réglementation précise. Ainsi, depuis la directive n°2000/53/CE du 18 septembre 2000, le sort des véhicules hors d’usage (VHU) est encadré et ne peut être confié qu’à des entreprises spécialisées ayant reçu la formation nécessaire.
L’épaviste gratuit et agréé VHU s’engage ainsi à intervenir dans le respect de règles et de processus déterminés. Le véhicule sera en premier lieu dépollué, c’est-à-dire que tous les produits toxiques pour l’environnement seront retirés et feront l’objet d’un traitement spécifique. La carcasse sera ensuite compressée et broyée pour que le volume en soit réduit au maximum. Les déchets résultants de cette seconde opération seront soit enfuis soit brulés dans le cadre d’une revalorisation thermique.
Enfin, l’ultime étape est la disparition administrative du véhicule par la suppression de son numéro d’immatriculation.
Les raisons pour confier son VHU à un épaviste agréé
Conscient du nombre d’éléments polluants contenus dans un véhicule (camion, voiture, scooter, ou moto) l’intérêt d’un traitement particulier dans sa destruction n’est plus à démontrer en termes de bénéfice pour l’environnement.
La première motivation d’un usager doit donc être celle de la préservation de la planète. C’est d’ailleurs pour cela que l’Etat a souhaité encadrer cette profession, afin d’être certain du respect des règles fixées dans le traitement des déchets.
Les centres de gestion des VHU font donc l’objet d’un agrément délivré par la préfecture de police du département, auquel est annexé un cahier des charges qui doit être à respecter scrupuleusement.
Le contenu de ce cahier des charges est lui-même défini par les dispositions de l’arrêté du 2 mai 2012. Celui-ci a été modifié par un arrêté du 14 avril 2020 simplifiant en outre la procédure et les formalités des agréments des exploitants de casses automobiles tout en supprimant la durée de l’agrément qui était limitée à 6 ans.
La seconde motivation pour faire appel à un tel centre est celle de la gratuité et de la simplicité du service. Sur simple appel téléphonique ou contact pris en complétant un formulaire web pour les professionnels dotés d’un site internet, votre véhicule sera récupéré sur le lieu de son stockage. Cela est particulièrement intéressant pour les véhicules ne pouvant plus du tout rouler.
Il peut enfin parfois exister une motivation financière à recourir à se service car, contrairement aux idées reçues, il est possible dans certains cas de vendre son épave. Même si le prix ne sera jamais très élevé, il est toujours plus intéressant de gagner un peu d’argent que de garder un déchet encombrant au fonds de son garage ou jardin.